DiRT Rally 2.0 : Notre Test

Trois ans après l’excellent DiRT Rally, Codemasters revient en force avec une suite qui, en filigrane, perpétue l’héritage du regretté Colin McRae.

Sorti en 2007, quelques mois avant le décès de l’un des plus grands pilotes de l’histoire du rallye, Colin McRae DiRT aura donné naissance à un paquet de suites et de crossovers (remember l’excellent DiRT : Showdown). La marge de manoeuvre de DiRT Rally 2.0, en termes d’innovation et d’expérimentation, était donc extrêmement limité et le jeu, sans surprise, est loin de réinventer la roue (hum). Il ne s’agit certainement pas d’un échec pour autant…

Améliorations

Le titre portant la mention 2.0, tout ici est affaire d’ajustements et d’améliorations. L’interface a déjà été considérablement améliorée par rapport à celle de DiRT Rally, avec un menu principal très intuitif et des écrans de chargement sous forme de vue aérienne du terrain, permettant d’appréhender les défis à relever durant la course. Techniquement, on remarque quelques avancées, notamment en termes de modélisation, d’effets de lumière et de vitesse de défilement. Mais ce sont surtout les sensations de conduite qui sortent grandies de cette suite : le comportement des véhicules sur les différents terrains semble plus cohérent, en particulier la manière dont les aqua-plannings et la manière dont la boue peut faire chasser votre voiture si vous n’êtes pas assez prudent. Frénétiques, les courses sont facilitées par le copilote le plus précis de l’histoire du genre, interprété en VF par le belge Stéphane Prévot, copilote régulier de l’australien Chris Atkinson. Le timing et la véracité de ses commentaires confèrent au jeu un réalisme inédit, et seules quelques phrases lâchées en fin de course paraîtront un peu trop surjouées.

Seul contre le chrono

Comme toute simulation de rally qui se respecte, DiRT Rally 2.0 brille surtout en mode carrière, succession de spéciales toutes plus complexes les unes que les autres dans lesquelles le joueur devra affronter ses propres limites, plutôt que les autres coureurs. Le chrono règne ici en maître et le pire ennemi du joueur n’est autre que lui-même. Les optimisations et autres customisation du véhicule donneront un aspect quasi-stratégique à la partie entre deux courses, et il est intéressant de noter que les dégâts ne se réparent pas automatiquement. Plus votre voiture s’abîme, plus les réparations demandent du temps, au risque de vous coûter des pénalités sur le tracé suivant.

Un contenu généreux

Les tracés, puisqu’on en parle, sont assez nombreux et variés, allant de la côte néo-zélandaise aux chemins rocailleux de l’Argentine, en passant par les montagnes espagnoles et les forêts suédoises. On passe régulièrement de la terre boueuse au bitume trop arrosé, et les effets météorologiques se montrent crédibles en toute circonstance, à plus forte raison en caméra interne / vue volant (obligatoire si l’on veut profiter de toute la subtilité du game design). On regrettera toutefois l’absence de routes enneigées… qui seront ajoutées via un Season Pass payant.

Le rally pouvant être une catégorie assez hermétique, surtout pour les allergiques au “contre la montre”, le mode cross-rally permet de se défouler de façon plus conventionnelle, avec des courses à cinq véhicules en moyenne sur circuits. Des défis quotidiens et hebdomadaires sont également accessibles depuis le menu d’ouverture, avec à la clé des récompenses permettant de débloquer des pièces et autres véhicules. Précisons que le jeu contient une cinquantaine de bolides, dont les Ford, Citroen, Lancia et Porsche les plus célèbres.

Notre Verdict : 8/10
Crédits : Codemasters

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