NBA 2K21 : Notre Test

La situation sanitaire n’aura pas empêché les géants du jeu vidéo de nous livrer leur cuvée annuelle de jeux sportifs en tous genres. Etant plus attiré ici par le basketball que par le football, NBA 2K21 partait plutôt gagnant, mais la dernière superproduction de 2K Games souffre hélas d’une relative paresse au niveau de l’innovation et de micro-transactions qui n’ont rien à faire dans un produit vendu 70, voire 80 euros.

Dans la continuité

Sur le fond, ballon en main, NBA 2K21 ne réinvente pas la formule de la série. L’interface a été très légèrement modifiée, la gestion de la physique n’a quasiment pas bougé, l’IA est toujours aussi précise et les développeurs ont subtilement altéré le timing de certaines actions et introduit un système de visée loin d’être instinctif. Dans les faits, le jeu semble plus difficile qu’auparavant, sans être forcément plus gratifiant. Le premier grand argument de ce nouvel opus tient évidemment à ses licences officielles : toutes les équipes et tous les joueurs de la saison répondent présents, garantis sans absence pour cause de COVID-19. Des teams classiques participent également à la fête, dont les Lakers de 2009 / 2010 (en hommage à Kobe Bryant) et les équipes nationales des JO de 2012 et 2016.

Un Mode Carrière prévisible

En mode exhibition, NBA 2K21 propose des matchs d’un réalisme inattaquable. En mode My Team, il faudra enchaîner les matchs inlassablement pour espérer grimper dans le classement… ou passer par la case des microtransactions, presque indispensables compte tenu des gains ridicule que représente chaque rencontre. Les fans de la série se dirigeront instinctivement vers le mode carrière, celui de NBA 2K19 ayant frappé un grand coup avec des performances mémorables de Michael Rapaport (True Romance), Anthony Mackie (Avengers) ou Joel Haley Osment (Sixième Sens). Hélas, la nouvelle intrigue intitulée “Le Long Héritage” souffle le chaud et le froid. Si la présence de Djimoun Hounsou (Gladiator, Blood Diamond, Amistad) impose un certain respect, la narration s’engouffre vite dans des clichés particulièrement éculés, et les scénaristes et réalisateurs se prennent trop au sérieux pour leur propre bien. Restent quelques options intéressantes, comme cet outil de création de joueur beaucoup plus poussé que dans les précédents opus, ou la possibilité de choisir entre deux types d’agent, avec des conséquences très concrètes sur la suite du récit.

Techniquement entre deux âges

Techniquement, NBA 2K21 s’inscrit dans la continuité de la série. Nous avons pu tester le jeu sur PC en mode ultra, et le jeu n’a absolument pas à rougir face aux autres simulations sportives actuelles, bien au contraire. La modélisation des joueurs est soignée, et les comédiens vedettes du mode carrière se reconnaissent immédiatement. La gestion de la sueur qui avait tant fait couler d’encre (vous l’avez ?) lors du premier teaser est toujours aussi réaliste, et les décors des stades sont plus vrais que nature. La campagne inclut au passage des scènes en extérieur plus ou moins ambitieuses, dont une ouverture en plan-séquence autour et à bord d’un ferry. Sur un Ryzen 3950x assisté par une GeForce 1070 Ti, NBA 2K1 tourne à la perfection en 1440p. On peut toutefois émettre quelques réserves sur les animations faciales vieillissantes, et l’application parfois hasardeuse des données de capture de mouvement sur les modèles 3D des personnages. Les mains, notamment, semblent parfois flotter de façon artificielle lors des cutscenes ; une sensation heureusement absente des phases de jeu.

En bref : un épisode de plus assez prévisible, à la réalisation solide mais pas révolutionnaire, et parasité par des micro-transactions frustrantes. Le système de jeu a fait ses preuves, mais si vous possédez déjà NBA 2k19 ou 2k20, seul le mode carrière scénarisé devrait réellement vous apportez du neuf.

Notre Verdict : 6,5/10

Crédits : 2K Games

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