Marvel’s Spider-Man – Miles Morales : Notre Test sur PC

Après avoir fait partie du line-up de lancement de la PlayStation 5, Miles Morales revient voltiger sur PC grâce aux bons soins du studio Nixxies, déjà responsable de l’excellente conversion de Marvel’s Spider-Man. Le résultat est, comme on pouvait s’y attendre, absolument inattaquable.

Sur un PC de pointe (comptez un ryzen 3900x et une GeForce RTX 2070, voire 3070 pour profiter pleinement du spectacle), Marvel’s Spider-Man Miles Morales bénéficie des mêmes options que son modèle : un framerate pouvant dépasser les 120 images par seconde, des effets de ray-tracing plus convaincants encore que sur PlayStation 5, une foule et un trafic routier densifiés, des ombres RT saisissantes de réalisme et même des formats larges qui devraient ravir les possesseurs d’écrans 21/9 et 32/9. Sur le Steam Deck de Valve, le jeu affiche un framerate constant de 40 images par seconde, et une qualité graphique égale à son prédécesseur sorti en août dernier. Les vibrations sont toutefois mieux gérées que dans le premier opus, et il est toujours possible d’utiliser les options gyroscopiques de la machine en posant son pouce sur le stick analogique droit. L’upscaling via la technologie DLSS 3.0 fait également des merveilles, que ce soit sur l’écran 7 pouces ou en mode docké sur téléviseur 1080p. Dans cette configuration sur grand écran, Miles Morales se montre même plus impressionnant que sur PlayStation 4. Enfin, la ressortie à quelques mois d’écart des deux jeux permet de remarquer quelques différences saisissantes en termes de mise en scène, en particulier lors des “fatalités” en combats. Rien de révolutionnaire, mais l’amélioration est suffisamment notable pour qu’on en parle.

Test ci-dessous publié en décembre 2020

Dans l’esprit, Spider-Man – Miles Morales s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur. L’écriture est très comparable, notamment au niveau de la caractérisation et de rebondissements certes mélodramatiques, mais favorisant autant que possible l’implication émotionnelle du joueur. La mort du père de Miles tient une part importante dans l’intrigue et pèse constamment sur les épaules du protagoniste. Celui-ci doit s’adapter à la fois à une nouvelle dynamique familiale (sa mère, en pleine campagne politique pour représenter les classes populaires de son quartier, a dû rendre l’ancien appartement de Brooklyn, et son meilleur ami s’est installé avec eux pendant quelques semaines) et aux responsabilités inhérentes au costume de Spider-Man. Opposant les héros à un Rhino déchaîné, la joussive mission d’ouverture sert d’ailleurs de passage de relai entre Peter Parker et son disciple, avant que le tisseur original ne doive s’éclipser pour un énigmatique voyage à l’étranger. Le clin d’œil à Spider-Man Far From Home est d’autant plus évident que le visage de Peter a été entièrement remodélisé, intégrant désormais des traits de l’acteur Tom Holland. Ce n’est pas le seul hommage glissé par l’équipe d’Insomniac, puisqu’il est possible de débloquer en cours de partie le costume que Miles arbore dans le film Spider-Man New Generation, framerate stylisé à l’appui. Les fans du génial film d’animation de Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman apprécieront.

Un gameplay qui a fait ses preuves

Sur le fond, Spider-Man – Miles Morales est donc dans la continuité directe de son modèle. Sur la forme, il en est l’extension la plus fidèle. De fait, le gameplay n’a en effet que peu évolué depuis le titre de 2018, à quelques pouvoirs spéciaux près : Miles dispose d’attaques électro-biologiques, peut se rendre invisible ou envoyer des drones holographiques aux trousses de ses adversaires. Au-delà de ça, le système de combat est exactement le même, reposant toujours sur une alternance rapide entre des combos élaborés et des esquives soudaines. Les séquences acrobatiques sont elles aussi très semblables, encourageant le joueur à se lancer dans les cabrioles les plus folles (récompensées évidemment par des points d’XP). La carte regorge de défis annexes et de trésors à découvrir, chaque découverte donnant lieu à des monnaies virtuelles à dépenser dans divers menus bonus. On peut ainsi débloquer des costumes et pouvoirs spéciaux, des gadgets et drones en tous genres, ou gravir un arbre d’améliorations très touffu, qui devrait occuper les joueurs complétistes pendant des dizaines d’heures. Si le programme est dénué de surprises, difficile de reprocher à Insomniac de ne pas vouloir détricoter un game design qui a largement fait ses preuves.

En bref : Plus une extension de luxe du premier Spider-Man qu’une suite, Miles Morales reste un jeu d’aventure / action très maîtrisé, doté de personnages attachants et d’un vrai sens du spectacle. Très solide sur PlayStation 4, la réalisation devient flamboyante sur PS5 et donne une idée de ce que la nouvelle génération a à nous offrir…

Notre Verdict : 8/10

Crédits : Sony

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