Star Wars – Vader Immortal : notre test sur Oculus Quest 2

L’Oculus Quest 2, le casque autonome de Facebook, profite du catalogue déjà bien fourni de son prédécesseur. L’un des meilleurs jeux disponibles sur le support reste Star Wars – Vader Immortal, une aventure épique en trois épisodes qui s’avère être encore plus spectaculaire sur ce nouveau support…

Ecrit par David S. Goyer, coscénariste de Batman Begins et de la trilogie Blade, Star Wars – Vader Immortal est l’un des rares blockbusters en réalité virtuelle sortis ces dernières années. Découpé en trois chapitres d’environ quarante minutes chacun, le jeu vous balade dans une série de décors grandioses. Le récit commence dans une aéronef sur le point de passer en vitesse lumière, puis vous arrivez dans l’orbite de Mustafar, la fameuse planète volcanique où Anakin Skywalker fut mutilé par Obi-Wan Kenobi dans Star Wars Episode III ; une planète qu’on retrouvait avec délectation dans Rogue One – A Star Wars Story. Après une approche mouvementée, vous êtes capturé par les forces du Seigneur Sith, et devez vous enfuir de votre geôle.

Votre périple vous amène à combattre des droïdes au sabre laser et à progressivement déchaîner votre maîtrise de la Force. un dojo d’entraînement est même proposé dans le menu principal, offrant des épreuves à la difficulté croissante. Le sabre peut être utilisé au corps-à-corps ou pour renvoyer les lasers vers ses adversaires (une opération plus intuitive qu’elle en a l’air, contrôleurs en mains), et il est possible dès le second chapitre d’accéder à des pouvoirs plus complexes (saisir des objets à distance, projeter des ennemis, etc.). Le climax du troisième chapitre vous amène à surplomber une bataille rangée à l’entrée du château de Vador, à affronter des hordes de stormtroopers au fusil laser ou à dessouder du AT-ST au canon lourd. Hallucinant.

S’il est particulièrement généreux en fan service (on croise notamment un Rancor à quatre bras dans les sous-sols de Mustafar), Vader Immortal s’imprègne peu à peu d’une mythologie digne de la légende d’Arthur, avec une simili-Excalibur laser à l’appui. Baignant dans une ambiance moyenâgeuse sans toutefois trahir le statut de Space Opera de l’oeuvre (les tapisseries et autres peintures qui recouvrent le château de Vader sont d’ailleurs splendides), le production design est une réussite exemplaire, magnifiée par la finesse d’un moteur graphique particulièrement avare en bugs (c’est suffisamment rare en VR pour être souligné). La gestion du Motion Sickness inhérent à la réalité virtuelle est elle aussi convaincante, la mise en scène évitant autant que possible les déplacements inutiles. Il est au passage possible de paramétrer l’expérience afin de réduire les risques de cinétose, en optant par exemple pour des chutes ralenties, des téléportations, un angle de vision réduit lors des déplacements, etc. Particulièrement crédible sur Quest 2, grâce à une résolution améliorée et une fluidité accrue, Vader Immortal doit beaucoup au réalisateur Ben Snow, un vétéran des effets visuels dont la filmographie compte Star Wars Episode II : L’Attaque des Clones. Pour l’anecdote, Snow était déjà à la tête de l’attraction virtuelle Star Wars : Secrets of the Empire, une merveille conçue par ILMxLAB que nous avions essayée à Los Angeles en 2018. Si Vader Immortal n’égale pas encore ce joyau de technologie et d’immersion, au croisement entre le ride VR et l’Escape Game, il offre sans doute l’expérience domestique qui peut s’en rapprocher le plus aujourd’hui.

En bref : une aventure incroyablement immersive qui capitalise sur les figures imposées de Star Wars (gunfights futuristes, combats au sabre) mais développe aussi le background de son anti-héros en s’inspirant des mythes moyenâgeux. Voici une réussite majeure dans le registre des expériences immersives, certes beaucoup plus courte et moins ambitieuse que Half Life Alyx, mais qui promet de beaux lendemains à la saga Star Wars au format VR…

Notre Verdict : 8/10

Crédits : Lucasfilm, ILMxLAB

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